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Coulée

Pour les choses fluides,

Les traces, les progressions lentes, l'apesanteur

Pour la fusion des roches

Les pertes de l'eau

Les choses vues et échappées

Celles qui coagule ou sèchent

Pour nos fuites d'orifices, nos corps par les yeux et par les autres,

Pour toutes les trajectoires qui ne s’embarrassent plus,

Les surplus et les abandons

La peau qui suinte

Pour le défaut de prise - et regarder nos paumes : il y a si peu de choses que l'on retient.

 

Premier projet d'EP du groupe, uniquement constitué de compositions originales, Coulée est en douce préparation... pour une sortie à date indéterminée.

 

Visuel Coulée
COULÉE

Chants sortis :

Paillettes pétrole

Tout mouille

Autopsie

Chants à paraître :

L'histoire dort

Ici et puis pars

...

 

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Paillettes pétrole

Shiny, shiny. Shiny, shiny...

 

Le ciel se drape de nuit ce soir

Fenêtre, regarde toi, selfie, miroir

Look intégrale pour faire la fête

Peau couverte de paillettes

C’est joli

 

Shiny make up façon sirène

Ecailles de polytéréphtalate d’éthylène

La nuit est courte, la vie aussi

Mille ans de strass dans l’oubli

Pas joli

 

Shiny, shiny, whou ! Shiny, shiny.

Shiny, shiny, whou ! Shiny, shiny.

Tatatatata tararala tatatatat…

 

Paillettes plastique

Paillettes pétrole

 

Montagnes russes dans les tuyaux

Siphon, plomberie, égouts, rivières, cours d’eau

Feu ta nuit blanche tapisse la mer

Corail bordé de poussière

Cosmétique

Marée noire et nausée gastrique

Plancton toxique, poubelle, méduses plastiques

Un coton tige dans les narines

Extinction de masse marine

Et c’est critique

3h sur ta peau pour un soir

10 siècle en décomposition

2 traits de liner sur tes yeux

100 kilomètres de long par filet

2 heures d’prépa pour ton rencard

40 pourcent d’espèces en moins

3 tonnes de make up sur ta gueule

3 degré de plus au thermomètre

0,6 gramme par litre de sang

2037 adieu banquise

18 mégots dans l’caniveau

2050 plus de corail

Où ai-je donc mis mes paillettes ? (x4)

 

Tombe, tombe, tombe sur le sable

Ton visage de fête sera manger

Tue, tue, tue, tu le sais

Tue la mer pour te démaquiller

 

Paillettes pétrole c’est l’océan micellaire

Paillettes pétrole c’est l’océan micellaire...

Live à l'UPCP Métive

Tout mouille

Va te faire

éclabousser les oreilles

Tout mouille…

 

Ton œil sur ma colline

A guetter les nuages

La saison se fait gouine

Et la terre se fait orage

 

La nuit bat la campagne

Dégouline ta peau

M’irrigue jusqu’à la poigne

Dans la tempête j’ai chaud

 

Tout mouille, tout mouille...

 

Champ battu de ta chatte

Se recourbe ton poil brun

L’orage me laisse intacte

Tu inondes déjà mes mains

 

Champ humide se charge

Les mouches volent plus bas

Quand ton con se contracte

L’éclair jouit jusqu’à moi

Donne à mon corps la plus, tu me trempes

Donne à mon corps la pluie, je t’essors…

 

Les sillons irrigués

De ta chair qui se gonfle

Enracine mon poignet

L’enterre quand la foudre ronfle

 

Et la flore locale

Quand j’y sème mes doigts

Explose en autant de pétales

Je te fractale par le bas

 

Donne à mon corps la plus, tu me trempes

Donne à mon corps la pluie, je t’essors…

Tout mouille, tout mouille, tout mouille tout…

Laï, laï, laï...

 

Je te fractale par le bas

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Autopsie

Si le soir tu me chasses

Les iris dilatées

Le corps comme une nasse

C’est moi qui te détricoterai

 

Par le nez de ta rate

Et la joue de tes seins

Les pieds de l’omoplate

Je dénoue les os de tes reins

 

REFRAIN

Coule, s’écoule ton corps quand tu cris encore

Coule, s’écoule ton corps dès qu’j’te jouis (x2)

 

Ton cil croche ma bouche

Plaque à lui toutes mes dents

Nos salives tournent rouges

Dégoutant en flaques de sang

 

Ton œil en cataracte

L’amour n’est pas voyant

L’orifice se rétracte

Puis se noue de mes ligaments

 

REFRAIN

Plus tard ta colonne s’arque

Et tes lèvres s’émoussent

Se bleuissent de marques

Embarque une vertèbre en secousse

En saccades respirent

Tes alvéoles pulmonaires

Tu rechignes à venir

Des rictus plein les viscères

 

REFRAIN

 

Mais c’est quand tu gémis

Oh ma vile fervente

Que s’épanche ma vessie

Dans nos rires en avalanches

 

De la première virgule

A ton râle recourbé

Aux creux des clavicules

Laisse le soleil se coucher

 

PONT

Coule, coule, s’écoule

Coule, coule, tu cris encore

Coule, coule, coule ton corps

Dès que j’te jouis

 

REFRAIN

 

Les rides volubiles

Où s’encerclent tes pores

Ondulent tes sourcils

Sous ton silence de météore

 

Si le matin je baille

Sur tes rétines embuées

Je ne suis plus de taille

Tu t’endors et je m’en vais

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